Dans sa vision de voir les problèmes, les crises, les injustices environnementauxréduits ou complètement éradiqué, JVE s’est assigné une tâche depuis sa création, celle de prospecter différentes zones afin de découvrir, les communautés, les secteurs d’activités, de plus en plus vulnérable à cause de la crise environnementale que traverse le monde actuellement. JVE dans cette logique lance une étude prospectivesur les opportunités d’intervention dans l’économie bleue. Cette étude a pour objectif de faire un état des lieux du secteur, réaliser une cartographie des acteurs, déterminer les enjeux et relever les opportunités d’intervention de JVE. C’est ainsi que la réalisation de cette étude a fait découvrir une communauté de pêcheurs sur le littoral dans un quartier appelé Katanga.
KATANGA, "en effet, ne fait pas officiellement partie des subdivisions administratives de la municipalité de Lomé ou de la Préfecture du Golfe. Il fait partie intégrante de l’immense domaine portuaire et industriel, et ce vaste quartier précaire vit sous la menace sans cesse renouvelée d’un déguerpissement certain" (AMEWOSINA A., 2020). C'est aussi un quartierréputé de "dangereux". Presque tous les hommes de la zone sont des pêcheurs et les femmes sont des mareyeuses, des transformatrices et des revendeuses de poissons.
Ce quartier situé dans une zone industrielle voit sa population coincé dans les pollutions causées par les différentes industries (bruits, fumées, fortes odeurs, poussières etc…), les populations sont également victimes de différentes formes d’injustice spatiale et social. Le pire reste l’érosion côtière qui fait perdre tout espoir de l’existence de ce quartier dans quelque année si rien n’est fait. Ce problème crucial dont sont victime toutes les communautés du littoral a une répercussion sur les activités des populations. Pour les femmes, il s’agit de la perte d’espace de séchage ou de fumage de poisson, la réduction des revenus, etc…
Hormis les pollutions des industries, l’utilisation des fours inefficaces pour le fumage qu’utilise les femmes transformatrices de poisson constitue un sérieux problème environnemental et sanitaire. Ces fours de fumage inefficaces les exposent à la fumée qui occasionnent des maladies respiratoires et les maux d’yeux. Laprésidente des transformatrices a confié au cours des entretiens « actuellement j’utilise des lunettes ». D’ailleurs ces fours ne font pas économie du bois, du coup crée des dépenses pour ces femmes.
JVE acteur de développement durable principalement dans la protection de l’environnement a saisi de l’opportunité pour sensibiliser les groupements de femmes rassemblés dans des unions coopératives. La sensibilisation porte sur la protection de l’environnement à travers l’adoption de la cuisson propre (utilisation des foyers améliorés à bois et à charbon de bois efficaces), sur les avantages de l’adoption des énergies renouvelables pour l’éclairage domestique. Cette sensibilisation a eu des impacts positifs, plusieurs femmes ont demandé des installations de foyers améliorés à bois.
La présence de JVE dans la zone a également permis des échanges et discussions avec l’Association des Jeunes Talentueux de Katanga (AJTK). Les discussions ont porté sur les expériences de JVE et celle de l’association ; la possibilité de partenariat entre les deux organisations.